La scolarisation pemet à un enfant aveugle de s’intégrer dans la société. Néanmoins, le lycée Kanura, l’un des établissements pour handicapés visuels, est confronté à divers défis.

Cet établissement est situé dans la province de Bubanza, exactement à la sixième transversale de la commune Gihanga. C’est une école sous convention de l’église Emmanuel. Elle a ouvert ses portes avec moins de 10 élèves aveugles, il y a plus de 30 ans maintenant.

Au départ, ce lycée avait pour objectif, la formation et l’intégration des enfants aveugles. Il  est par la suite progressivement devenu inclusif avec la demande des parents et des autorités. Aujourd’hui, il compte 200 élèves dont 61 aveugles.

Des défis à surmonter

Selon le directeur du lycée Kanura, Nestor Niragira, cet établissement scolaire est confronté au problème de manque de papier braille utilisé par les aveugles. Les machines adaptées font aussi défaut. L’école  n’en compte que deux, alors qu’il devrait y en avoir au moins 10.

Il fait également savoir qu’il y a aussi un manque d’enseignants spécialisés. « L’école ne dispose qu’un seul enseignant spécialisé en braille, les autres sont formés sur le tas », déplore-t-il.

Ces 61 élèves aveugles sont internes. Un éducateur contacté indique que ces éduqués font face aux problèmes liés à l’insuffisance de la ration alimentaire. Les enseignants ainsi que le directeur précisent que ces conditions affectent l’apprentissage.

Pourtant de bons rendements

Le représentant de l’association  pour la réintégration socio- économique  des aveugles au niveau national signale qu’il est ancien de cette école. Daniel Ntiranyibagira précise qu’il est parmi les premiers élèves aveugles qui ont fréquenté cet établissement.

Cet ancien du lycée Kanura a aussi indiqué  que quatre lauréats de cette école sont déjà à l’université. Il martèle que beaucoup d’élèves aveugles de ce lycée  obtiennent de bonnes notes dans les classes à tests nationaux.

Il regrette cependant le fait que ceux qui ont déjà terminé leurs études reçoivent rarement de l’emploi. Ils sont souvent jugés incapables de bien accomplir un travail.  Par contre,  Daniel Ntiranyibagira dit qu’ils peuvent faire tout ce que font ceux qui ont une bonne vision. Il demande à la population en général, les élèves et les enseignants en particulier d’éviter la discrimination et de considérer les aveugles au même rang que les autres.